Autres lieux de passage et lieux d’arrêt

Caroline Gagné

Parc Victoria, Granby, mi-mars.
Parc Victoria, Granby, mi-mars.
Un habitué du parc.
Un habitué du parc.
Capture de souvenirs.
Capture de souvenirs.
Capture de traces.
Capture de traces.
Dans l’atelier du 3e impérial.
Dans l’atelier du 3e impérial.
Installation dans le parc.
Installation dans le parc.
Ancrage des souvenirs de promeneurs du parc.
Ancrage des souvenirs de promeneurs du parc.
«Je l’ai toujours traversé depuis que je suis petite car j’allais à l’école, proche.»
« Je l’ai toujours traversé depuis que je suis petite car j’allais à l’école, proche. »
«Il y avait beaucoup de fleurs et aussi des animaux. Les paons étaient l’admiration.»
« Il y avait beaucoup de fleurs et aussi des animaux. Les paons étaient l’admiration. »
Avril, la neige efface les souvenirs.
Avril, la neige efface les souvenirs.
Dans le parc figé, une rencontre.
Dans le parc figé, une rencontre.
Des reflets émergent.
Des reflets émergent.
Promesse de printemps ?
Promesse de printemps ?
Dame émue.
«C’est l’fun faire du vélo ici, surtout depuis que l’asphalte a été refait de ce côté.»
« C’est l’fun faire du vélo ici, surtout depuis que l’asphalte a été refait de ce côté .»
Échanges sympathiques.
Échanges sympathiques.
Je viens ici avec une amie. On apporte un sac rempli de peanuts. Les écureuils viennent les prendre dans notre main.»
« Je viens ici avec une amie. On apporte un sac rempli de peanuts. Les écureuils viennent les prendre dans notre main. »
Rencontre festive au parc Victoria le 12 avril.
Rencontre festive au parc Victoria le 12 avril.
Caroline raconte.
Caroline raconte.
Promenade
Promenade.

Résidence — Artiste

Ce projet a été réalisé dans le contexte d’une résidence de coproduction en art infiltrant de décembre 2002 à avril 2003.

Le projet est associé à la résidence d’auteure de Nathalie de Blois.

 

Caroline Gagné s’intéresse aux lieux communs du paysage urbain et plus particulièrement à l’idée d’érosion, que ce soit à propos de l’environnement, des objets d’usage courant ou du rapport que l’on entretient avec ceux-ci.  Elle réalise des projets in situ qui peuvent, soit se situer dans des lieux publics tel un parc, un bâtiment familier, soit y faire référence dans le contexte d’installations en salle ou de projets d’art Web. Observatrice des gestes anonymes et anodins qui animent la cité, elle rend compte de la fragilité et de l’absence par l’utilisation fine de matériaux ou d’objets du quotidien en apparence banals, choisis pour leur rapport signifiant au monde. De cette manière, elle réactive les traces de notre ordinaire par des expériences sensibles qui vont jusqu’à suggérer l’érosion du sens, voire celle de nos sens.

Les villes se développent en suivant des modèles largement rationnels sur lesquels se superposent les réalités aléatoires des êtres qui y vivent. Les déplacements des piétons en sont un exemple, de même que l’usure du sol au pied des bancs et des balançoires de parc.

Pendant un mois, dans le parc Victoria à Granby, Caroline Gagné capture les formes créées par cette usure pour les calquer dans un matériau réfléchissant et les disséminer ensuite sur le sol. Par sa présence au quotidien, elle se rapproche des promeneurs pour susciter avec eux des échanges et recueillir leurs souvenirs. Elle souhaite ainsi faire évoluer un espace de poésie qui les incite à observer un peu plus les nuages et le temps qui passe. Cette intervention met en relief notre rapport à l’usure, celle que nous créons sur la matière urbaine. Elle rend compte des transformations imperceptibles que cette usure engendre avec le temps, et de ce temps qui, à son tour, transforme la mémoire.

 

Terrains d’entente – Résidences d’artistes [2002-2005], 3 min 9 s.

Médiagraphie

À venir

Caroline Gagné vit et travaille à Québec. Elle a été activement impliquée à La Chambre blanche où elle a présenté, en 1999, une exposition individuelle et réalisé, en 2001, une résidence du laboratoire de création Web. En 2002, elle a participé à l’événement Périphéries, Québec à Zagreb et Sarajevo (Institute for Contemporary Art de Zagreb), au Festival HTMlles du Studio XX et à Bruits du noir XII du Studio 303 à Montréal. Elle a obtenu en 1996, un baccalauréat en arts visuels de l’Université Laval de Québec et est boursière du CALQ.

Séjour de prospection
02 au 07 décembre 2002

Séjour de production
12 mars au 12 avril 2003

Intervention et installation in situ en progression

17 mars au 12 mai 2003

Lieu : Parc Victoria
Rue Dufferin, Granby (Québec)

Rencontre festive

Samedi 12 avril 2003 à 14 h

Lieu : Parc Victoria
Rue Dufferin, Granby (Québec)

Danyèle Alain, direction générale et artistique / Yves Gendreau, direction technique et administrative / Isabelle Richer, assistance à la coordination et aux communications / Stéphanie Lagueux, infographie et site web.

Philippe Côté, Valérie Blain, Yves Gendreau, Christian Barré, Martin Poitras, Christian Ravenelle.

Promeneurs du parc Victoria, Ville de Granby.

Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des Arts du Canada, CHASCO et député Bernard Brodeur.

Sauf mention © Caroline Gagné et 3e impérial, centre d’essai en art actuel, 2002-2003. Photos : Caroline Gagné, Martin Poitras et 3e impérial.

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